Description du projet

Diner sous la Soucca avec Moché Levin

Le diner-rencontre « sous la Soucca », organisé jeudi 13 octobre, en pleine semaine de la fête juive de Souccot, à l’Espace culturel et universitaire juif d’Europe (Ecuje), par l’association Langage de femmes, était très réussi tant ces trois « institutions » – Souccot, Langage de femmes, Ecuje- partagent des valeurs communes. Et en particulier, l’ouverture aux autres, la tolérance, l’acceptation de toutes les croyances ou non croyances, de toutes les religions : par une meilleure connaissance des uns et des autres.

Plus de 80 femmes et quelques hommes, de toutes confessions, origines, milieux sociaux se sont ainsi retrouvés sur la terrasse du Centre, où était dressée une cabane, selon la tradition.
La fête de Souccot, ou « fête des cabanes », ou « des tentes », se doit en effet d’être célébrée dans un abri précaire, en mémoire des tentes qui abritèrent les juifs après leur fuite d’Egypte.
Mais un autre symbole de cette fête était plus particulièrement en phase avec les aspirations des personnes réunies, comme l’a expliqué Moché Lewin, rabbin du Raincy Villemomble Gagny, vice-président de la Conférence des rabbins européens, conseiller spécial du grand rabbin de France, démonstration à l’appui.
Durant Souccot, chacun doit en effet se saisir de quatre espèces végétales : un cédrat – sorte de citron – dans la main gauche, et un faisceau constitué d’une branche de palmier, une branche de saule, une branche de myrte réunis, dans la main droite. Symbole de diversité et de l’unité, pour le rabbin. Entre ce qui est comestible, et ce qui ne l’est pas, ce qui est odorant, ou pas, etc.

Sous le ciel – pas trop étoilé en cette fin de journée parisienne un peu pluvieuse -, on oubliait ainsi pendant quelques heures, les déchirements et les violences en cours dans bien des parties du globe. Pour espérer que ces symboles de coexistence pacifique produisent leurs effets grâce aux actions et aspirations conjuguées de femmes et d’hommes semblables à ceux réunis sous la Soucca, ce soir-là.